Personne n’est à l’abri d’un accident. Le 6 avril 2021, le pire se produit alors qu’Henri et son frère jumeau Renaud, alors âgés de 7 ans, sont assis à l’îlot de cuisine et se préparent un gruau pendant que maman aide la plus jeune à s’habiller pour l’école. L’eau de la bouilloire se déverse principalement sur Henri, couvrant plus de 30 % de son corps de brûlures au deuxième degré sévère. 

Transporté d'urgence à l'Hôpital de Montréal pour enfants et hospitalisé plus de trois semaines, Henri a été plongé dans un coma artificiel. Trois chirurgies ont été nécessaires, incluant une chirurgie plastique de greffe de la peau. 

Après sa sortie de l’hôpital, les trois mois suivants ont été consacrés aux séances d'ergothérapie et de physiothérapie qui sont devenues le quotidien d’Henri pour retrouver sa flexibilité, réapprendre à marcher, à monter les escaliers et redevenir autonome.

Une fois à la maison, Henri a eu des moments de grand désespoir. Les traitements étaient longs. Il devait porter des vêtements de compression 24 heures par jour et faire manipuler ses plaies deux fois par jour, tous les jours, afin de maintenir sa peau souple et flexible, ce qui avait un grand impact sur son quotidien. Il a donc dû apprivoiser la tolérance et la patience et apprendre à garder espoir.

« J’ai dû arrêter mes cours de natation, mes cours de piano et mes pratiques de soccer à la suite de mon accident. J’avais hâte de retrouver l’usage de mes doigts et je m’inquiétais de ne plus pouvoir jouer mes pièces de musique », raconte Henri.

Après trois ans de suivis médicaux, Henri est aujourd’hui libre de faire tout ce qu’il souhaite. Actif, sportif, musicien, grand frère attentionné et grand lecteur, il a appris à parler de son accident. Lui qui a longtemps été soucieux de dissimuler ses cicatrices dit maintenant : « Aujourd’hui c’est différent et j’y pense beaucoup moins. »