Camille Rochon
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Ski sur place (Capitaine)
Équipe Guérison Charles-Bruneau
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Numéro de dossard: #84
Années de participation
Mes motivations:
Mon histoire | D'enfant "héros" à participante
Alors que ce chapitre de mon livre est maintenant terminé et qu'il se termine heureusement bien pour moi, des centaines d'autres chapitres s'écrivent années après années. Pour cette raison, je continue de m'impliquer et de participer au 24h Tremblant.
J'espère pouvoir donner un peu d'espoir aux enfants et aux familles qui traversent cette épreuve, tout en démontrant aux participants et aux donateurs que leurs dons et leur implication permettent à de nombreux enfants "un après".
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1er août 2003, du haut de mes 10 ans, mon monde chavire alors que, suite à des analyses sanguines anormales, je rentre d'urgence au CHU Sainte-Justine. 4 longs jours : 4 jours à attendre le diagnostic, 4 jours à répéter à mes parents de ne pas pleurer à l'annonce du diagnostic. Comme si je savais que la pire option envisageable était celle qu'on allait nous présenter. Du haut de mes 10 ans, je ne voulais pas voir l'onde de choc que ce diagnostic allait créer autour de moi.
4 août 2003, le diagnostic tombe, c'est un cancer, une leucémie aiguë lymphoblastique. Ces mots que nous ne voulions pas entendre, que tant de parents et d'enfants ne devraient pas entendre. Les informations se bousculent. La montagne est énorme, le sommet paraît si loin. Une leucémie lympho-quoi? Aiguë, ça veut dire quoi? ATTENDS, 2 ANS DE TRAITEMENTS!?!?! Et les chances de guérison dans tout cela? 75%...? C'est bon, mais pas assez...! On n'ose pas penser au 25% restant. Dans ma tête d'enfant de 10 ans, ce n'est même pas une option envisageable. Optimiste, vous me direz? Courageuse? Il le fallait, ce n'était plus une option...!
J'ai appris plus tard que le courage n'est pas dans le fait d'affronter une épreuve, mais bien dans la manière d'affronter cette dernière.
C'est donc en ce 4 août 2003 que la Fondation Charles-Bruneau et le 24h Tremblant entrent dans ma vie et la changent à tout jamais.
20 ans plus tard, je suis toujours aussi reconnaissante envers ces organismes et les gens qui y ont travaillé et qui y travaillent encore. Les chances de guérison sont encore plus grandes aujourd'hui, mais le reste de la pente à gravir est aussi la partie la plus ardue. J'espère à mon tour pouvoir faire une différence pour les enfants qui doivent faire face à cette épreuve et pour leurs familles à leur côté. Une différence autant en amassant des sous pour permettre de continuer la recherche, mais aussi en donnant de mon temps pour aller leur partager une dose d'espoir! C'est donc naturel pour moi de me joindre à la Fondation Charles-Bruneau pour faire partie de l'équipe Guérison Charles-Bruneau !